ChanTou alias Chantal Moisy

Demain

 

       … Demain

Il n’y aura plus de guerre

Plus de haine plus de misère

D’agression de répression

Car les hommes comprendront

Car les hommes s’aimeront …

Demain…

       … Demain

Quand l’intelligence du cœur

Nous ayant rendus meilleurs

En modifiant nos valeurs

L’emportera sur le savoir

Sera plus forte que l’avoir

Oui nous connaîtrons l’espoir

Nous ne serons plus éteints

Demain … 

       … Demain

Nous ne serons plus portés 

A posséder à tricher

Exploiter la société

Nous vivrons la tolérance

Le respect des différences

Nous ne serons plus chauvins

Demain … 

       … Demain

Tous ceux qui ont le sida

Ne seront plus montrés du doigt

La société tiendra compte

Des handicapés sans honte

Les homos et les drogués 

Ne seront plus pestiférés

Et les vieux plus relégués

Car nous serons tous Humains

Demain …

       … Demain

Quand le journal ouvrirons

La radio écouterons

La télé regarderons

Toutes les informations 

 N’auront plus le même ton

… chômage … OM … morts en Bosnie …

Il n’y aura plus de tuerie

On parlera aussi du bien

Demain …

        … Demain

Les enfants feront du sport

Pour le bien-être de leur corps

Pas pour être les plus forts

Et écraser les copains
 
Demain …
        … Demain

Quand ils apprendront l’histoire

On ne leur fera plus croire

Aux indigènes agresseurs

Qui méritent la rancœur

Aux croisés purificateurs

Qui eux seuls ont une valeur

Ce jour-là quand ils joueront 

Pendant la récréation

Ils voudront bien faire l’Indien

Demain …

        … Demain

Tous les hommes seront égaux

Avec leur couleur de peau

Quand ils auront bien compris 

Que pour faire une mélodie

Chaque note est essentielle

Que pour faire un arc-en-ciel

Éblouissant de splendeur

Il faut toutes les couleurs …

        … Demain

Loin des guerres de religion

Tous  ensemble nous prierons

Qu’on soit Blanc Noir Jaune ou Beur

Chacun le Dieu de son cœur

Pour que règne enfin la Paix

Et que vive la Liberté

           … Demain

                                                                                  … Demain …  … Demain … …

ChanTou













L’escalier de la vie

 

L’escalier de la Vie,

Sorti des eaux profondes,

Du tréfonds de la tombe

Aux portes de la nuit,

Laisse très peu de place

Au jour de l’existence

Qui nous brûle ou nous glace

Et nous met dans les transes.

 

C’est juste assez de temps

Pour que germent les graines

De l’amour ou la haine

Dans le cœur de l’enfant,

Le temps qui est donné

Pour trouver en soi-même

Le goût d’éternité

Qui grandit quand on aime.

 

Du haut de l’escalier

La porte de l’oubli

Qui fait jour à la nuit

S’ouvre à la vérité

De la pleine conscience

Inondée de lumière,

Où c’est ce que l’on pense

Qui prend vie dans la chair.

 

On laisse son ego,

Comme la vague qui meurt

Quand l’océan demeure,

Se fondre dans les eaux

De la force qui créera

Un nouvel escalier,

Ou bien qui détruira

L’existence à jamais.

ChanTou











Le sablier

 

Sur les rives du temps

Où s’égrènent les ans

Les saisons qui défilent

Font l’instant volatile.

Seul demeure ce temps

Qui éternellement

Voit passer la jeunesse,

Trépasser la vieillesse.

 

L’existence éphémère

De nos corps sur la terre

Contient toute la magie

De la vie infinie

Issue de la lumière

Qui emplit l’univers,

Puis quitte le matériel

Pour s’en aller au ciel.

 

L’œil de la conscience veille

Sur la danse du soleil

Qui fait se succéder

Lumière obscurité

Dans l’ordre du cosmos

Où s’épanouit la rose

Qu’on voit fleurir en soi

Au carrefour de sa croix.

 

Les hommes sont ainsi nés

Dans la dualité,

Mi-anges mi-démons.

Ce monde d’illusions

Cache la réalité

Que chacun doit trouver

Derrière les apparences

Avec la Providence. 

ChanTou











D’où venons-nous, 

où allons-nous ?

 

D’où vient la Vie

Où va la Vie

Qui se promène sur les chemins des mondes

Imprégnant la nature, l’univers, les ondes 

De sa force tranquille, silencieuse et féconde

 

D’où vient la Vie 

Où va la Vie

Qui danse à travers l’ombre et la lumière,

Fait battre les cœurs et couler les rivières,

Qui chante dans les êtres, les astres et la matière

 

D’où vient la Vie 

Où va la Vie

Qui crée les corps, fait grandir les consciences

Puis les abandonne avec indifférence

Emportant avec elle son secret d’omniscience

 

Quel est le sens 

De l’existence

Qui Lui prête sa coquille quelques instants, 

Dans un lieu bien défini de l’espace-temps

Approprié à Son projet très justement

 

Quel est le sens 

De l’existence

Qui La protège, La nourrit, L’émancipe,

Dans la permanence des lois et des principes

Inhérents à ce monde auquel elle participe

 

Quel est le sens 

De l’existence

Lorsque la Vie s’éloigne d’elle un jour

Poursuivant dans d’autres contrées son parcours

Jusqu’à ce qu’Elle se fonde dans la source d’amour 

ChanTou











L’arbre du monde

 

 Petit germe de vie, petit germe d’amour,

Toi qui n’es né de rien, toi qui es né du Tout,

Vibration d’énergie, vibration de l’amour,

Toi qui ne pèses rien, et pourtant contiens tout,

Par quel miracle as-tu construit les formes,

Aussi variées, diversifiées, sans te tromper ;

Par quel miracle as-tu créé les hommes,

Les animaux, les végétaux, les minéraux.

 

Etincelle de vie qui jaillit des étoiles

Dans une danse effrénée aux couleurs bigarrées,

Enveloppe les âmes dans un morceau de voile

Pour que soit préservée la graine qui va germer,

Emplit l’univers, la nature entière,

Tu es notre conscience, notre essence, notre chance 

Force qui anime l’esprit de la matière,

Vibre dans nos pensées, notre réalité.

 

La vie grandit dans le silence de l’infini,

Change de forme et d’apparat, se travestit,

Désagrège les corps et nourrit les consciences

Mais conserve en mémoire toutes ses expériences.

Génération après génération

Tel cet arbre du Monde qui périt et renaît

L’humanité poursuit son ascension

Toujours plus loin, toujours plus haut vers l’apogée.

 

 ChanTou











L'escalier de la mort


La nouvelle religion

Qu’est la course au pognon,

A fait des lingots d’or

L’escalier de la mort.

 

L’homme réduit à un ventre,

Enfermé dans son antre,

Est un ogre insatiable

Qui signe avec le diable, 

 

Cherchant le paradis

Dans son triste appétit

D’orgueilleux mécréant,

De pouvoir et d’argent.

 

Pieuvre à mille mains

Tendues vers le butin

Pour saisir tout ce qui 

Est à portée de lui,

 

De ses yeux innombrables

Il scrute l’insondable

A la chasse au trésor

Qui peut le couvrir d’or.

 

Comme dans un lit brûlant

De malade purulent,

Non conscient de ses maux,

Il se tourne dans sa peau

 

Et se traîne à tâtons,

Aveuglé de passion.

Son cœur et son esprit 

Ne sont pleins que de lui,

 

De la course au pognon,    

Sa nouvelle religion,

Qui fait des lingots d’or

L’escalier de la mort.

 

ChanTou












La terre en colère

 

« Qu’est ce que ça peut faire

si nous tuons la Terre …

nous irons sur la Lune

pour y chercher fortune ! »

… … …

 

Ce qui se passe sur la Terre

N’est que le reflet de nos cœurs ;

Ça se nourrit de la misère 

Que nous traînons à l’intérieur.

 

Depuis le temps qu’on la malmène,

Qu’on empoisonne son atmosphère

D’avidité, d’envie, de haine,

Elle est très en colère la Terre.

La voyez-vous trembler de peur, 

C’est qu’elle ne peut plus respirer ;

Des toits s’écroulent, des enfants pleurent,

Des bombes explosent de tout côté.

Regardez-la vomir sa lave,

Cracher des étincelles de feu ;

Elle en a mare qu’on la gave

De tout ce qui n’est que scabreux.

Elle inonde des champs de larmes,

Des villes se noient sous ses sanglots ;

Saurons-nous déposer les armes

Sans être emportés par les flots ?

 

Ce qui se passe sur la Terre

N’est que le reflet de nos cœurs ;

Elle est nourrie de la misère

Dont nous crevons à l’intérieur.

Assez déversé de poison,

Elle a besoin de notre amour

Pour que revivent les saisons

Et la tendresse chaque jour.

 

ChanTou











La prière de la terre

 

Terre nourricière et vénérée

Tu as vu naître nos parents,

Terre mutilée et saccagée

Verras-tu naître nos enfants ?

 

Un jour nous deviendrons poussière

Tel est le sort de notre corps, 

Dans le tombeau fait de la terre

Nous enfouirons tous nos remords.

 

Les hommes sont bien souvent cruels 

De ne pas savoir respecter

Celle qui leur fait la vie si belle,

Qui leur a pourtant tout donné.

 

Merci à notre belle Terre

De nous avoir tous enfantés,

D’avoir donné à l’univers 

Un berceau pour l’humanité.

 

Le jour où devenus poussière

Après avoir tout dévasté, 

Dans le tombeau fait de la terre

Aurons enfouis tous nos regrets,

 

Nous contemplerons de très haut

Notre planète aux reflets bleus,

Nous penserons « comme c’est beau !

… Mais nous l’avons aimée bien peu … »

 

 ChanTou











Descente intérieure

 

Quand le silence se fait,

Que se taisent les pensées,

Que l’on marche dans le sillage

De son cœur et ses mirages,

Comme on remonte le ruisseau

A la recherche de la source,

On découvre comme un cadeau,

Arrivé en bout de course,

Tout au bout, tout au fond, loin,

Si loin que le ciel rejoint

La terre à fond d’horizon,

Loin, tout au bout, tout au fond,

Une éblouissante lumière,

Porteuse de l’amour, la paix,

Dans cet infini mystère 

De toute âme émue, troublée.

 

Faisons, silencieux, ce long

Pèlerinage jusqu’au fond

De nos cœurs et nous verrons

Jaillir la source d’où ont 

Emergé chacun des mondes,

La genèse de la vie,

Et, dans la mémoire profonde,

L’infini dans le fini ;

Là où la grâce peut entrer

Emouvoir l’être caché,

Preuve vivante de la grandeur

Révélée de l’intérieur.

                                                         ChanTou











Le temple de l’ascension

 

Elle sait,

 

Elle sait que la Lumière brille ;

Elle l’a vu illuminer des regards,

Comme les étoiles qui scintillent

Et se perdent dans le soir.

 

Elle sait que la Joie existe ;

Elle l’a vu chanter sur certains visages,

Comme la diva sur la piste

Apparue dans un mirage.

 

Elle sait l’énergie de l’Amour ;

Elle l’a vu transfigurer bien des êtres,

Comme le soleil chaque jour

Donne l’impression de renaître.

 

Elle sait,

 

Qu’à la rencontre de l’Etoile,

Le corps et les bras tendus dans la nuit             

Elle ira mettre les voiles

Pour rejoindre la galaxie.

 

Le cœur imprégné de Joie,

Transportée par la force de l’Amour,

Elle espère, confiante, et croit

Au lever d’un Nouveau Jour,

 

A l’éveil de l’Homme Nouveau

Qui vivra dans une autre dimension,

Libéré de son ego,

Après son initiation.


ChanTou















Halte à la …


Une main ensanglantée

Par les crimes perpétrés

Tourne la roue du monde

Entraînant dans sa ronde

Le sang des guerres…

De la misère…

Le sang des opprimés…

Des affamés...

Des délaissés…


 

C’est la main des tyrans

Qui sèment les tourments,

La main des écraseurs

Qui attisent les peurs,

De tous ceux qui se prennent

Pour d’importants mécènes

Pour les plus grands

De tous les temps,…

Pour les maîtres du monde… !

Ils conduisent à la tombe 

Leurs sujets qui succombent,

Ils se donnent tous les droits…

De la vie… de la mort,

Et abrogent les lois

Sans l’ombre d’un remord…

 

En menant le peuple au supplice

Ils se nourrissent de ses entrailles…

Se prendraient-ils pour Anubis

Qui présidait aux funérailles ?

Tel le seigneur de ces lieus,

Celui qui se prend pour Dieu,

Ils jugent du Bien et du Mal

Avec leur tête de chacal

Et se régalent d’humiliations

De cadavres en putréfaction,

De la haine et des trahisons…

Avides de puissance et de gloire,

De possession  et de pouvoir 

Ils sont acharnés à régner,

Au mépris de toute liberté.                                            

ChanTou

Créé avec Artmajeur